Avec des ingrédients 100% naturels et beaucoup de passion, Hanna et Johan Olzon Åkerström veulent améliorer la transparence dans l’industrie cosmétique. Mon ENTREPRISE 10 03/2024
DURABILITÉ «Malheureusement, l’industrie cosmétique manque toujours totalement de transparence concernant ses ingrédients.» Johan Olzon Åkerström, Soeder Photo: màd deux personnes et les courses de la semaine, se recharge en seulement quatre heures sur une prise domestique et se gare facilement un peu partout. Sur un même trajet, elle émet en outre jusqu’à 60% de CO 2 en moins qu’une voiture traditionnelle, ce qui en fait le véhicule idéal pour parcourir, à l’abri des intempéries, des distances moyennes à longues pouvant aller jusqu’à 200 kilomètres.» La vision de Wim Ouboter est de remplacer dans chaque ménage la deuxième voiture longue distance par une Microlino. «Aujourd’hui, le SUV n’est plus dans l’air du temps. Et ce n’est plus un objet de prestige, bien au contraire. Un nombre croissant de grandes villes imposent des mesures pour éloigner ces gros tout-terrain des centres urbains.» Selon lui, le problème est que «tout le monde réclame une baisse des émissions de CO 2, mais peu de gens agissent. La Confédération, le gouvernement et même les communes pourraient donc apporter une énorme contribution en utilisant une Microlino pour les petits trajets.» D’ailleurs, les patrons de Gucci et de Rolex montrent l’exemple, puisqu’ils roulent déjà en Microlino. Et récemment, Swiss a lancé un essai pilote pour les courtes distances à l’aéroport de Zurich. En Suisse, Micro Mobility Systems en a déjà vendu 800 unités, et les affaires marchent encore mieux aux Pays-Bas, en Turquie et en Angleterre. Wim Ouboter est convaincu que son concept s’imposera dans le monde entier: «parce que c’est un plaisir incroyable de circuler en ville en Microlino et parce que cela permet en même temps de faire une bonne action». Des produits de soins néfastes pour l’humain et pour l’environnement Une bonne action, c’est aussi ce que permettent de faire les produits d’Hanna et Johan Olzon Åkerström. Pour l’environnement bien sûr, mais aussi pour soi-même. Dans les anciens ateliers des CFF à Zurich, l’équipe de leur marque Soeder, fondée en 2013, développe et fabrique des produits à base d’ingrédients 100% naturels. «Malheureusement, l’industrie cosmétique manque toujours totalement de transparence concernant ses ingrédients. Les fabricants utilisent des produits synthétiques peu coûteux et de mauvaise qualité, qui peuvent être néfastes pour les personnes comme pour l’environnement. «Et 99% des produits déclarés naturels contiennent de l’huile de palme», explique Johan Olzon Åkerström. Avec le label «naturel», les consommateurs se croient en sécurité et pensent faire un geste pour l’environnement et pour eux-mêmes. Mais c’est le contraire. «Prenons l’exemple des aprèsshampoings et des déodorants. Un aprèsshampoing contient presque toujours des silicones, ce qui revient de fait à s’enduire les cheveux de plastique. Un déo dorant renferme des métaux lourds. Ceux-ci éliminent les bactéries, mais sont nocifs pour l’organisme. Faute de lois exigeant de mentionner clairement ces ingrédients, les consommateurs sont induits en erreur: ils n’ont aucun moyen de savoir si ce qu’ils achètent est vraiment bon pour leur peau», précise sa femme Hanna. Une situation à laquelle ce couple originaire de Suède veut remédier: «Notre mission est de rendre l’industrie cosmétique plus transparente 4 questions à... … Alexander Keberle, responsable du département Environnement, énergie et infrastructure chez economiesuisse. Alexander Keberle, où en est-on en Suisse en matière de durabilité? Le climatologue Reto Knutti a récemment déclaré: «L’économie a de l’avance par rapport à la politique climatique.» Il a raison: la thématique est désormais bien implantée dans l’économie suisse. D’abord, la durabilité bénéficie d’une grande attention au niveau international, ce qui accroît les exigences et les attentes de la clientèle à l’égard des entreprises. Ensuite, la hausse des prix de l’énergie confère encore plus d’importance à la durabilité. Les entreprises ne peuvent tout simplement pas se permettre de ne pas être durables. Avec la loi sur le climat adoptée en 2023, la Suisse vise la neutralité carbone d’ici à 2050. Dans quelle mesure cela concerne-t-il aussi les PME? Énormément. Selon des études, la part des émissions provenant des PME suisses est d’environ 40%; la durabilité les concerne donc tout autant que les autres entreprises et l’humanité en général. Par ailleurs, les règles de plus en plus strictes imposées aux grandes entreprises se répercutent aussi sur leurs fournisseurs. Maillons de la chaîne d’approvisionnement, les PME sont tout autant visées par la réglementation que leurs homologues de grande taille. Quelles mesures les PME peuvent-elles prendre? Il y en a trois. Premièrement: demandez-vous quelles règles s’appliquent à votre clientèle; vous connaîtrez alors aussi celles qui concernent votre PME. Deuxièmement: créez les bases. Par exemple, dans les années à venir, peu de Mon Entreprise Après avoir démarré avec un savon liquide, Soeder est aujourd’hui une entreprise de produits de soins bien établie dont l’offre va du savon à la crème solaire en passant par le shampoing, l’aprèsshampoing et le déodorant. Swiss est son principal client, avec plus d’un million de produits achetés. Fondée en 2013 par les époux Olzon Åkerström, l’entreprise emploie désormais 65 personnes. soeder.ch PME pourront encore se permettre de ne pas établir de bilan carbone. Et troisièmement: dialoguez avec la politique et les associations. Il est important que le Parlement apprenne du terrain ce qui est faisable et ce qui l’est moins. Où peut-on réaliser les principales économies de CO 2? Pour une PME, l’essentiel est de savoir où elle consomme le plus de ressources, que ce soit du CO 2, de l’eau ou de l’électricité. Ensuite, elle doit déterminer comment actionner ces grands leviers de façon simple et économique. L’assainissement des bâtiments et la mobilité, par exemple, présentent des possibilités d’économies à long terme. De manière générale, il est conseillé de prendre du temps, tous les deux ans, pour réévaluer son efficacité. Pour obtenir de l’aide, voir go-for-impact.ch ▶ 03/2024 11 Mon ENTREPRISE
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